De l’autre côté

 

Malgré le bruit de l'eau et sa résonance dans la douche, j'entendais distinctement le cliquetis des touches sur le clavier.

 

De l'autre côté de la cloison, ma belle que je croyais endormie venait d'allumer son portable qu'elle laissait traîner sous le lit pour consulter son courrier.

 

J'avais pourtant pris soin comme chaque matin, de me lever sans bruit pour ne pas la déranger dans son sommeil, préférant boire un jus de fruits froid plutôt qu'un café sortit de notre percolateur bruyant.

 

Je l'imaginais comme à son habitude, couchée à plat ventre en travers du lit, le portable sur le sol, ses cheveux longs effleurant les touches, les pieds relevés faisant des ronds dans le vide.

 

Je terminais ma douche par un jet d'eau froide pour tonifier ma peau.

Mes pensées s'égaraient vers Elle en même temps...je pensais à la sienne encore chaude de sommeil.

Je m'enveloppais dans une drap de bain sans même me sécher, et entrais dans la chambre.

 

Mon imagination était juste : le spectacle indécent qu'elle offrait à ma vue me donnait déjà des frissons.

Elle était en travers en effet..mais entièrement nue comme à sa préférence, et m'offrait une vue sur le bas de ses reins des plus propices à quelques surprises à mon goût.

 

Alors que je m'approchais dans son dos sans bruit je fis glisser ma serviette à mes pieds.

 

La pièce n'était éclairée que par l'écran du portable, insuffisante pour projeter une ombre, suffisante pour la surprendre.

Je saisis chacune de ses chevilles et fis glisser mes mains le long de ses mollets.

Elle sursauta :

-"je lis mon courrier"

-"oui oui...continue...des fois que je t'ai écris quelque chose" !

Elle referma le portable et chercha à se retourner, mais je maintenais fermement ses jambes afin de la retenir dans cette position.

-"ne te débats pas lui dis-je, je vais t'écrire un courrier à ma façon...avec tout mon amour".

 

Résignée elle se laissa retomber sur le matelas, je savais qu'elle apprécierait ma poésie.

Je posais un genoux entre ses jambes et mes mains remontèrent le long de ses cuisses fuselées.

 

Je continuais sur ses fesses rondes et fermes puis caressais ses deux hanches en même temps, en mouvements parfaitement circulaires et simultanés.

La chaleur de la nuit rendait sa peau encore plus douce sous la pulpe de mes doigts.

Je décidais alors de m'asseoir à califourchon sur ses reins afin de lui masser le dos.

Connaissant  ma dextérité à la détendre, mes mains remontant le long de sa colonne vertébrale, puis sur chacune de ses épaules, je recommençais plusieurs fois ce parcours, Elle se laissait totalement aller à mes caresses.

 

Je parcouru ses deux bras étendus de part et d'autre, mes mains se refermaient sur les siennes pour la maintenir et la couvrir de tout mon corps.

Mes cheveux mouillés coulaient dans son cou, je mordillais sa peau et léchais ces gouttes vagabondes.

Je me soulevais un peu de manière à ce que la pointe de mes seins effleurent son dos...je la sentais onduler sous mon ventre et soulever sa croupe, pendant que mon bassin épousait tendrement le bas de son dos.

 

Mon souffle chaud dans son cou je l'entendais gémir et elle ondulait plus violemment pour me faire lâcher prise. Je me redressais et la laissais se retourner.

Son regard me foudroyait et me suppliait en même temps, je devais finir mon poème.

 

Ses seins étaient durs sous ma langue, je la laissais descendre le long de son ventre, je pouvais sentir le grain de sa peau chaque centimètre carré était frissonnant.

 

Ma bouche embrassait le creux de ses cuisses par petites touches, ses mains s'accrochaient à mes cheveux humides, comme l'était déjà son intimité depuis un bon moment.

 

Il n'était pas nécessaire que je la soulève pour l'amener à moi.

Elle se dressait déjà sur ses pieds me dirigeant de force vers son sexe pour que j'en apaise sa douce souffrance.

 

Ma langue titillait son bouton saillant qui durcissait et prêt à éclore, je l'écoutais gémir et soupirer avec une réelle délectation.

Je décidais alors de poursuivre plus avant mon exploration d'un doigté savant accompagnant les va et viens de ma langue dans son antre chaud.

 

Ses mains se crispaient de manière saccadée sur mes cheveux...puis les lâchant subitement pour s'accrocher aux draps du lit, Elle ondulait et se cambrait tant que je devais la maintenir fermement.

 

Soudain elle se figea l'espace de quelques secondes comme suspendue par le plaisir en une apesanteur spatiale, le cri qu'elle poussait alors était en harmonie avec sa jouissance que je percevais dans ma bouche.

Elle se laissa retomber doucement haletante, cherchant son souffle, je me couchais sur Elle pour respirer dans son rythme, me gardant dans ses bras de longues minutes.

 

J'ai conservé en souvenir toute la journée la douce brûlure de ses ongles sur mon dos, un délice que pour rien au monde je n'aurais échangé.